HISTORIQUE   TURBOFIRECAT

A partir de 1988, commence la remotorisation des Trackers. Successivement ils vont retourner au Canada, puis revenir, animés par des groupes turbopropulseurs.

 Le Tracker 16 est le premier à entamer le processus . Arrivé sous immatriculation canadienne C-GHPU, il reçoit l’indicatif F-ZBFO. Après quelques vols, il s’avère que les hélices à six pales en matériau composite ne donnent pas satisfaction, il est décidé de les remplacer par des hélices à 5 pales en métal.

Le 20 mars 1988, le Grumman Tracker 5 est revendu à Conair...

L e 18 juin 1989, le Tracker 4 est détruit lors d’une collision avec le relief à Saint Martin de Vésubie (06) , dans l’arrière pays niçois.

Le 22 juillet 1989, le Tracker Turbo Firecat T 15 est livré et conserve son indicatif  F-ZBET, alors que le Tracker T 10 part pour sa remotorisation. 

Le même jour arrive leTurbo Firecat T 17 sous indicatif  F-WEOK, il sera immatriculé F-ZBFE.

Le 14 juillet 1990, arrivée du Grumman Tracker T 18 sous indicatif F-WEOJ, puis il sera immatriculé F-ZBFI; 

Le 19 septembre, au retour d’un feu de forêts, le Tracker T 18 rencontre  des problèmes hydrauliques et se pose train rentré sur la piste de Bastia.

Le 23 septembre 1990, le tracker

T3 s’écrase dans le relief au cours

d’un vol sur feu de forêt , commune

de Galéria en Corse du sud.      

Le 1° juillet 1991, le Grumman Tracker  T 10 revient sous les traits du Tracker T 19  F-ZBBL.

Arrive également le Grumman Tracker    T 20 avec indicatif F-WEOJ puis F-ZBEH.

Le 27 mai 1992, le secteur TRACKER a 10 ans.

Le 5 septembre 1992, le Grumman Tracker  T 12 remotorisé, revient sous indicatif F-WEOK et numéro de coque 21, puis il passe sous registre français F-ZBDA. Dans le but d’éviter des confusions avec le Canadair CL 215 “Pélican 21” lors de trafics radio, il récupère son ancien numéro de coque “12” et reçoit l’indicatif  F-ZBAP.

Le 6 juillet 1993, le Grumman Tracker T 14 est livré remotorisé sous indicatif de transit F-WEOL puis recevra  F-ZBAA et n° de coque 22.

Le 4 juillet 1994, le Tracker T 11 revient équipé de ses turbopropulseurs et conserve son indicatif, F-ZBEW.

Le 1° septembre, le tracker T1 quitte la Basc vers le Canada. Le 5 juillet 1995, le De Havilland Turbo Firecat T1 revient à Marignane. 

Afin d’éviter la confusion lors de trafics radio, son numéro de coque passe de T1 à 01, mais il conserve son indicatif d’origine, F-ZBAZ.

Le 1° septembre 1995, le Tracker T 7 quitte Marignane pour le Canada. Le Tracker T 9 le suit le 30 septembre.

Le 19 juin 1996, lors d’un remorquage sur le parking du hangar Boussiron, le Grumman Tracker T 18 est victime d’un incendie au sol. Un couvercle métallique d’armoire électrique déposé pour maintenance, bascule et provoque un court-circuit. Un point de fusion se produit sur une tuyauterie hydraulique qui se perce et vaporise le liquide sous pression qui s’enflamme instantanément. La torche détruit tout le compartiment d’accès au poste pilote. L’avion sera condamné et les parties déteriorées ferraillées.

les éléments non endommagés sont depuis, stockés dans un entrepôt.

Le 15 août 1996, le Tracker 77 est livré par l’industriel sous-traitant en remplacement du T 18. C’est le De Havilland 94 construit au Canada. Il porte l’indicatif C-FKUF.

Les indicatifs français F-ZBBF puis F-ZBCA lui seront attribués de 1996 à 1997, puis il recevra son indicatif final F-ZBCZ,  avec 23 comme numéro de coque.

Le 25 août 1996, le Tracker T16 décolle de Bastia pour un dernier largage avant de rejoindre le continent. Le feu se situe dans un thalweg profond et abrupt. Jamais, il ne parviendra à ressortir de cette zone encaissée.

1996 voit la livrée de nos Trackers légèrement agrémentée. En tant qu’aéronefs d’état, ils se doivent d’en arborer l’appartenance.

Des cocardes tricolores cerclées d’un liseré jaune à la périphérie, font leur apparition sur les flancs du fuselage entre l’inscription “SECURITE CIVILE” et l’indicatif OACI, ainsi que sur l’extrados de l’aile gauche et sous l’intrados de l’aile droite.

Le 10 août 1998, le tracker 01 décolle de Marignane pour un feu de forêts. La course de décollage se passe normalement, mais parvenu à une dizaine de mètres de hauteur au dessus de la piste, l’avion embarque brutalement à droite. Le pilote malgré tous ses efforts sur le palonnier gauche ne parvient pas à reprendre un vol rectiligne car l’appareil est impilotable.

Il décide de se crasher, il n’a pas le temps de larguer sa charge de retardant, il réduit la puissance, pousse sur le manche, se prépare rapidement à un atterrissage forcé et reprend contact avec le sol en herbe sur le coté droit de la piste. Lancé à pleine vitesse, l’appareil parcourt 300 mètres sur le sol, et roulant sur une zone meuble, le diabolo s’enlise, le verrouillage du train avant se brise, et l’avion finit sa course sur le nez. Le pilote est indemne, l’avion est endommagé, mais réparable.

Pour sortir l’appareil de ce mauvais pas, il est d’abord vidangé en carburant et en retardant, puis il est élingué, soulevé à l’aide d’une grue et le nez est posé sur un chariot de manutention. Un tracma et un camion du BMPM sont attelés en tandem pour le remorquer et éviter l’enlisement.

Le 6 juin 2000, le Tracker 01 déséquipé de ses turbines, de ses ailes etc... est chargé sur une remorque porte-char pour rejoindre Nîmes afin d’y être réparé. Le passage par le portail “carburants” posa quelques problèmes au chauffeur du poids lourd qui usa de toutes les caractéristiques techniques de son attelage pour franchir l’obstacle, (semi-remorque surbaissée coté droit, surélevée coté gauche, rétraction d’un train de roulement, cassure du col de cygne).

Le premier juillet 2000, l’ex Grumman Tracker T9 est de retour. Il conserve son indicatif et prend le numéro de coque 24.

Le 11 septembre 2001, le Tracker 15 au retour d’un GAAR, se pose sur le ventre à Cannes (06).

Afin de libérer la piste, le soir même il est élingué, remis sur ses roues, puis remorqué vers le pélicandrome. Les jours suivants, moteurs et hélices seront changés, l’avion redécollera et rejoindra Nîmes Garons pour réparation.

Le mois de mai 2002 voit célébrer le 20° anniversaire de l’arrivée des Trackers.

Pour la circonstance, le Tracker 24 arbore une “féline livrée”.         

Les appareils entament un tour de France qui du 22 au 24 mai feront escale à Cazaux, Landivisiau, Reims, Strasbourg et Dijon.

 Au retour ils viennent s’aligner en échelon refusé à droite sur le parking sud.

Au soir du 24 mai, pour clôturer cette manifestation, un lunch réunit tous les participants et plus particulièrement un hôte de marque, Monsieur Bruce Emery, le concepteur du Tracker bombardier d’eau, qui est venu tout spécialement des Etats-Unis.

Le 19 juillet 2005, le Tracker T 19 en intervention sur feu de forêt à Taradeau (83) est victime d’un crash en plein bois. Un miracle s’est produit, le pilote est sorti indemne de cet amas de tôles broyées.

le 20 août 2005, le Tracker 17 s’écrase à Valgorge (07), lors d’un feu de forêt. Les deux pilotes périssent dans l’accident.

Les équipages du secteur Tracker.

Fin 2005, la flotte du secteur Tracker se réduit à 9 Trackers turbines et 1 Tracker pistons.

Et malgré tout, la lutte continue...

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